Constat climatique

Publié le par Nathalie

Constaté par l'ensemble des satellites et autres sondages de la communauté scientifique internationale, le réchauffement planétaire actuel n'est pas du tout naturel. Ce n'est pas non plus un complot judéo-maçonnique, comme se plaisent à le dénoncer certains sites web négationnistes. Ni un scénario monté de toutes pièces par des hommes d'affaires avides de richesses...

Le Soleil est une naine jaune ordinaire au milieu de sa vie, en parfaite santé et d'une stabilité nucléaire exemplaire. Ses cycles sont connus et d'extrêmement faible amplitude depuis l'apparition du vivant terrestre. L'orbite de la Terre autour de notre étoile est, quant à lui, réglé comme du papier musique. L'activité solaire et les infimes fluctuations d'orbite de la Terre n'ont en résumé pas d'effets notoires sur le climat planétaire.

Oui donc, le réchauffement en cours depuis le début de l'ère industrielle est bien dû aux gaz à effet de serre émis par notre civilisation technologique dont la prédation excessive est nuisible à l'ensemble des écosystèmes, qui n'en peuvent plus et dont nous dépendons.

Son ampleur programmée est sans précédent dans l'histoire des espèces évoluée, telles que les primates, et surtout extrêmement rapide. 95% des mammifères ne sauront pas s'y adapter.

Ce réchauffement planétaire en train de naître, est dû à 5 causes principales :

- 250 ans de pollution industrielle par les énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz, bois mal exploité, déchets) pourtant régulée en partie, jusqu'à ce jour, par l'absorption océanique,
- la circulation des véhicules thermiques, terrestres, aériens et nautiques,
- la production de l'électricité et du chauffage,
- les rots et pets de nos troupeaux de bovins. D’après les estimations de la FAO, la production déjà excessive de viande devrait plus que doubler, passant de 229 millions de tonnes en 2001, engendrant 18% des rejets de gaz à effet de serre, à 465 millions de tonnes en 2050 et environ le tiers des rejets ! Un luxe qu'on ne peut plus se permettre dans de telles proportions ! Les animaux de rente représentent désormais environ 20% de toute la biomasse animale terrestre, ajoute la FAO.
- les engrais synthétiques et autres pesticides qui libèrent du protoxyde d'azote, quatrième gaz à effet de serre, 298 fois plus puissant que le CO2.

Ces 5 causes entraînent 5 conséquences :

- les océans, saturés et acides, ne peuvent plus absorber l'excédent de gaz carbonique, comme cela s'est fait depuis le début de l'ère industrielle. Ce qui signifie que l'élévation des températures globales due au CO2 va être désormais extrêmement plus rapide ;
- les forêts restantes, style boule à zéro, ne joueront plus, entre autres, leur rôle de puits de carbone ;
- 25 fois plus nocif que le CO2, le méthane gisant dans le permafrost des cercles polaires et dans les océans, sera libéré dans l'air de façon massive, comme cela s'est déjà produit voici 260 millions d'années, entraînant alors une élévation énorme des températures et la disparition de 95% des espèces. Les premiers rots de méthane océanique ont déjà fait leur apparition avec moins d'un petit degré de réchauffement moyen ;
- l'albédo terrestre sera modifié, la glace n'étant plus là pour réfléchir la lumière solaire et renvoyer sa chaleur dans l'espace ;
- cerise sur le gâteau : l'élévation du point de saturation formant la précipitation de la vapeur d'eau atmosphérique qui est, rappelons-le, le premier gaz à effet de serre, sans lequel il ferait en moyenne -15°c sur l'ensemble du globe. La cause à tout effet de serre additionnel par la vapeur d'eau est déduite de la relation de Clausius-Clayperton que ce dernier attribue à la température.

Résultat : c'est l'effet boule de neige, l'emballement exponentiel ! Un réchauffement fatal de 6 à 10 °C à l'horizon des deux ou trois prochains siècles. Si nous ne faisons rien !

Une fourchette qui illustre notre ignorance, quant aux quantités d'hydrates de carbone hibernant dans les fonds océaniques !

De quoi anéantir la biodiversité végétale et animale qui aura échappé à la main de l'homme. Et forcément, les uns n'allant pas sans les autres, de quoi réduire l'humanité à des hordes éparses arpentant le brûlant désert géant. Notre civilisation technologique n'aura alors plus d'énergies fossiles, plus de métaux, plus de phosphates, trop peu d'eau potable pour tout le monde, des sols trop épuisés ou stériles, voir non sujets à l'érosion, bref pas de quoi nourrir les milliards d'êtres humains en train de naitre !

Que fera alors l'homme, perché sur l'arbre mort ?

Publié dans Climat

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