Encore un paradoxe de l'humanité

Publié le par Nathalie

Les systèmes de production agricoles actuels doivent évoluer et prendre en compte les enjeux sanitaires et environnementaux (préservation de la biodiversité, des ressources en eau et des sols, lutte contre le réchauffement climatique). 

Il leur faut tendre vers plus de durabilité. C’est une demande sociétale forte.

L’agriculture conventionnelle est grande émettrice de GES, grande consommatrice de pesticides et d’engrais, et elle participe à la disparition des sols. Ce modèle intensif, lancé après-guerre, reste le modèle dominant aujourd’hui en Nouvelle Calédonie comme dans l’hexagone. Pourtant, d’autres modes de production sont possibles : l’agriculture intégrée et l’agriculture biologique.

Les traitements (apports de produits phytosanitaires et d’engrais de synthèse), les techniques de travail des sols et l’organisation même de la production doivent s’adapter pour…

Emettre moins de gaz à effet de serre :

L’agriculture est source de gaz à effet de serre. Elle contribuerait pour 20 % à 30 % au pouvoir de réchauffement global (PRG). 

En France, l’agriculture serait à l’origine de 80 % des émissions de méthane (principalement liées à la fermentation entérique des ruminants). 

83 % des émissions de protoxyde d’azote proviendraient des sols cultivés, conséquence de la fertilisation azotée des cultures et prairies. 

En Nouvelle Calédonie, ce sont 3 600 tonnes d’engrais chimiques qui sont répandus chaque année, chiffre impressionnant s’il en est… 

Les émissions de dioxyde de carbone sont mal évaluées car seule la consommation de carburants fossiles est prise en compte dans les 2% annoncés. En Nouvelle Calédonie, telle province subventionne les agriculteurs les plus gros consommateurs de gazole et distribue gratuitement à ses meilleurs « élèves » des engrais de synthèse…

Protéger les sols :

Pollutions multiples mais aussi tassement, mort de la microfaune, augmentation de l’érosion… En modifiant les sols, cette agriculture les fragilise et conduit à leur perte. Ils rendent pourtant de nombreux éco-services, certes gratuits mais indispensables (support de cultures, filtration de l’eau, captage du carbone, maintien de la biodiversité…) ! 

Un changement des pratiques s’avère donc aussi nécessaire pour lutter contre l’appauvrissement, voire la disparition des sols (première préoccupation pour le Pr NAHON, fondateur du CEREGE et professeur à l’université d’Aix-Marseille).

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Publié dans Agriculture

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