Massacre de pangolins en Asie

Publié le par Nathalie

Selon certaines croyances médicales asiatiques, le fœtus de pangolin augmenterait la virilité masculine. Est-ce une raison suffisante pour manger les individus de cette espèce menacée ? D'autant que nous sommes déjà trop nombreux sur terre et que les obsédés sont de plus en plus nombreux aussi ?

Le popularité de ces remèdes asiatiques traditionnels pourrait bien être à l’origine de l’extinction des pangolins. La demande en viande et écailles de pangolin ne cesse d’augmenter, incitant le braconnage de cette espèce en voie d’extinction. C’est un rapport publié par WWF, TRAFFIC et l’International Union for Conservation of Nature (UICN) qui le précise.

Issu d’Asie et d’Afrique, le pangolin est convoité en Chine pour ses écailles (bein oui, toujours les mêmes !). Il a d’ailleurs été chassé à l’excès dans ce pays, comme le précise le WWF. La disparition progressive de cette espèce a incité les chasseurs à se tourner vers les pays d’Asie du sud-est, comme le Cambdoge, le Vietnam et l’Indonésie.

Grâce à ses écailles, le pangolin peut se protéger des prédateurs naturels, mais le mammifère ne peut rien contre l’homme qui le traque pour satisfaire la demande chinoise. Bien que l’espèce soit protégée par les lois de plusieurs pays, en Chine, au Cambodge, au Vietnam, en Birmanie et au Laos, les pangolins sont toujours victimes de braconnage, ce qui menace fortement la survie de l’espèce.

En 2008 déjà, une "maison des horreurs" avait été démantelée en Indonésie. On y ébouillantait des pangolins avant de retirer leurs écailles et de les éventrer. Trente-huit tonnes de carcasses de pangolins ont ainsi été interceptées alors qu’elles convoyaient vers la Chine, premier pays consommateur de l’espèce. Les traités établis pour préserver les espèces menacées n’ont donc presque aucun effet sur le marché noir du commerce de pangolin.

L’extinction de ces animaux pourrait avoir des conséquences importantes sur la faune mondiale. Cette espèce est en effet un prédateur permettant de limiter l’expansion des termites et des fourmis, comme le rappelle Simon Stuart, à la tête de la commission pour la survie des espèces de l’IUCN.

Publié dans Biodiversité

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