Espagne : évolution de mentalité ?

Publié le par Nathalie

La commission environnementale multipartite de la Chambre des députés a décidé mercredi d’adhérer au Projet grand singe (GAP - Great Ape Project, une organisation internationale fondée en 1993 par deux chercheurs et philosophes, Paola Cavalieri et Peter Singer. Elle appelle depuis à ce que l’on protège les chimpanzés, bonobos, gorilles et orang-outan car ils font partie d’une communauté d’égaux incluant les êtres humains.

Dans sa déclaration de principes, GAP demande qu'on leur reconnaisse le droit à la vie, que leur liberté individuelle soit protégée et que l'on interdise qu'ils soient victimes de torture.

Selon les résolutions adoptées cette semaine par la commission, le gouvernement Zapatero a désormais quatre mois pour déclarer officiellement son soutien au projet, ainsi que pour commencer à le promouvoir auprès des autres pays de l’Union européenne. Il dispose d’autre part d’un an pour adapter la législation nationale, afin d’interdire les expériences sur les grands singes
si celles-ci produisent des souffrances et ne leur bénéficient pas, ainsi que leur utilisation à des fins commerciales ou dans n’importe quel type de spectacle.

Selon les médias espagnols, l’Espagne n’utilise de toute façon pas ces hominidés pour ses expérimentations scientifiques. Le gouvernement devra en outre
entreprendre les actions nécessaires au niveau international pour protéger les grands singes des mauvais traitements, de la torture et de l’extinction.

Peu après le vote, une députée de la principale force d’opposition, le parti populaire (PP), a affirmé se sentir honteuse devant le travail de ses collègues qui s'occupent de
mettre sur un pieds d’égalité légale les singes et les hommes, alors même que l’Espagne fait face à de graves problèmes économiques. Une accusation rejetée par les défenseurs de l’initiative au Parlement. Cela n’a rien à voir. Il s’agit de faire tout notre possible pour conserver une espèce, a ainsi déclaré au quotidien El Mundo le député socialiste Emilio Amuedo.

Sur son site, l’organisation GAP jubile:
Sous la plupart des gouvernements, les droits légaux sont la seule voie pour s’assurer que les grands singes non-humains ne souffrent pas de torture, de morts inutiles et de captures.

Publié dans Ethique

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