Oui aux cirques sans animaux !

Publié le par Nathalie

Saba et Delhi, les deux éléphantes, et Bagheera le jaguar, ne seront peut-être pas présents sur la piste du cirque Pinder pour le dernier week-end du cirque à Toulouse. Les stars du spectacle sont sous le coup d'une saisie judiciaire, suite à une condamnation du tribunal de Valence, qui date du 29 janvier dernier. Et des associations de défense des animaux enfonceront le clou en manifestant, demain à 14 heures, devant le cirque Pinder, affiches et tracts à l'appui, pour dénoncer les méthodes de dressage et la « vie carcérale » infligée aux animaux sauvages. Ce qui a pour effet d'énerver prodigieusement Gilbert Edelstein, le propriétaire du cirque Pinder. « Ces associations ne représentent personne. Les cirques attirent 15 millions de spectateurs chaque année, dont 14 millions pour les 80 cirques à animaux. »

Animal Amnistie, l'une des associations qui manifestera demain, accuse le cirque Pinder de « poursuivre sa tournée illégalement » suite à sa condamnation. Pour elle, la saisie des animaux est imminente. Elle souhaite montrer des images du dressage des animaux, qui selon elle est « inhumain ». « S'asseoir sur un tabouret ou rester en équilibre sur une jambe est une atroce souffrance pour l'éléphant », explique Daniel Lacourt, le porte-parole de l'association. Est-il certain que les animaux souffrent ? « Un éléphant c'est 25 kilomètres par jour dans son habitat naturel. Des vétérinaires ont prouvé que l'enfermement causait des troubles du comportement chez les animaux », répond Daniel Lacourt. L'association montrera des images explicites, et compte bien inciter les spectateurs, petits et grands, à renoncer aux trois représentations de la journée. « Nous voulons promouvoir le vrai cirque, celui des clowns et des numéros artistiques. Celui qui ne méprise pas les animaux. »

« Ce sont des accusations intégristes. Ces associations ne connaissent rien à l'attachement qui se crée entre les animaux et leurs dresseurs », contre-attaque Gilbert Edelstein, qui sort les griffes. « Nous serons là pour accueillir dignement ces manifestants. Et d'ailleurs, ont-ils le droit de manifester devant notre cirque ? J'attends la réponse de la préfecture ». Et lui, a-t-il peur de perdre ses animaux ? « Si on vient nous les enlever, nous n'opposerons pas de résistance. Mais j'ai 72 ans, et je n'ai jamais connu quelque chose de semblable. »

Par Cyril Doumergue - Source : ladepeche.fr

Publié dans Ethique

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