Orangs outans ou il était une fois...

Publié le par Nathalie

Le changement climatique aura un impact négatif sur la population des orangs-outans, une espèce de singes déjà menacée par la rapidité de la déforestation, car il réduira ses réserves de nourriture, d’après un groupe de protection de l’environnement.

Considéré comme le dernier grand singe d’Asie, l’orang-outan était auparavant très présent dans la région, mais un programme d’estimations sur l’environnement récent des Nations Unies affirme qu’il ne reste seulement qu’entre 45000 et 69000 orangs-outans à Bornéo et 7300 à Sumatra. Le WWF a déclaré que le changement climatique serait une pression supplémentaire à celle exercée par les activités humaines, telles que l’abattage illégal d’arbres et la transformation rapide des forêts en cultures agricoles. Une saison sèche plus longue réduira l’abondance des fruits et aura un impact négatif sur les populations d’orangs-outans parce que les femelles sont plus susceptibles de concevoir dans les périodes où les ressources de nourriture ne sont pas limitées » peut-on lire dans un rapport du WWF. Les incendies provoqués par le changement climatique auront également un impact négatif sur les populations d’orangs-outans en fragmentant leur habitat et en réduisant le nombre d’arbres portant des fruits, qui peuvent avoir besoin de plusieurs années pour repousser et donner des fruits ».

Les écologistes pensent que l’abattage illégal d’arbres, les feux de forêts annuels, et la transformation en masse des forêts en cultures pour l’huile de palme et pour des bois à pulpe, ont conduit à placer les orangs-outans sur la liste des espèces menacées dans le monde. Nous avons vu un exemple de cela dans le Kalimantan de l’est, où il y a eu une abondance de fruits au début de l’année suivie par une longue période de pénurie massive » a déclaré à Reuters un membre du WWF, Chairul Saleh, lors du lancement du rapport. Cela a eu un impact sur les modèles de migrations et de reproduction. Cela a nuit à la population d’orangs-outans qui se trouvait là-bas » a-t-il indiqué.

Un rapport des Nations Unies publié en 2002, qui tirait la sonnette d’alarme à propos du sort des grands singes, avait prévu que la plupart des habitats adaptés aux orangs-outans seraient perdus d’ici 2032. En février, le PNUE (Programme des Nations Unies pour l’Environnement) a annoncé que la date serait plutôt de 2022.

Chairul Saleh a déclaré qu’une combinaison de l’augmentation des températures et de la déforestation pourrait conduire des milliers d’orangs-outans à sortir des forêts pour aller dans les villages et les cultures afin de chercher de la nourriture. C’est un phénomène que l’on peut déjà observer. Des orangs-outans envahissent déjà les cultures pour manger les graines d’huile de palme et se font tuer pour ça » a indiqué Chairul Saleh. Mais que devraient-ils faire ? Leur espace de vie diminue à vue d’œil et il n’y a tout simplement plus de nourriture pour eux ».

Publié dans Biodiversité

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